poteries en train de sécher au soleil
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Fabrication des poteries de type Raku

Les poteries « Raku » sont façonnées à l’aide d’une argile chamottée. Cette terre doit pouvoir résister au choc thermique, c’est pourquoi on lui incorpore de l’argile déjà cuite, broyée, jusqu’à une proportion de 35%. On utilise des terres à grès qui cuisent normalement à haute température (1300°) qui vont rester « souples » lors du défournement grâce à une sous-cuisson. Une terre trop cuite serait fermée et casserait.
Au cours du façonnage et du séchage, les pièces peuvent être polies à l’aide de galets doux, d’un manche lisse de cuillère. On peut les recouvrir d’un engobe, les polir à nouveau, jusqu’à obtention d‘une paroi très lisse et très douce, poser des engobes qui seront émaillés par la suite, ou non, décorer à l’aide d’outils…. et on les laisse sécher. On peut également laisser la terre nue, la cuire et faire le décor avec l’émail ou l’enfumage.
Les poteries vont cuire une première fois vers 950°/1000° et vont être recouvertes après cuisson entièrement ou partiellement d’une fritte ou d’un émail. Là aussi, tout est possible, chaque type de fritte va donner des résultats différents et peut être travaillée à l’infini.
La seconde cuisson se passe très rapidement, entre une et deux heures dans un four à gaz, plus pour un four à bois. Une fois que le four est chaud, on peut rajouter des pièces et le temps est déterminé par la fonte du revêtement. Lorsque le potier voit que l’émail est cuit, il ouvre le four, attrape les pièces en fusion avec de grandes pinces spéciales après avoir mis des gants et s ‘être protégé. Les poteries peuvent être plongées dans l’eau partiellement ou totalement, rapidement pour créer des réseaux de craquelures spéciaux ou être posées dans les matériaux d’enfumage (copeaux, paille, sciure, herbe, papier…) directement ou après un cours temps d’attente pour créer élargir les craquelures. L’émail se fissure et c’est ce qui permet au carbone de se fixer dans la terre et de laisser un décor apparent. Là aussi, pas de règle bien précise, chaque potier enfume à sa façon, plus ou moins et c’est son expérience et sa sensibilité qui va donner leur caractère aux pièces.

 
Lorsque l’on travaille à la façon des potiers japonais, on rentre en contact direct avec la fusion, avec l’aléatoire. On ne décide pas beaucoup, on rencontre le feu qui impose sa puissance et de cette intimité naît le silence et le secret.
Pratiquer le «Raku» est comme un voyage dont on ne peut soupçonner les découvertes et les escales imprévues. C’est aussi partir à la recherche de sa propre sensibilité, d’une intimité intérieure à découvrir.
enfumage de poteries en fusion dans des copeaux de bois